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LES ARTISTES 2020

LaGaleru, LaGaleru des Chemins, LaGaleru Hors les Murs : Trois dispositifs municipaux atypiques d’exposition artistique rattachés à la Direction des Affaires Culturelles de la ville de Fontenay-sous-Bois dans le Val de Marne.

27 janvier – 8 mars 2020

Elles poussent, elles chahutent, elles sont là ou on ne les attend pas.

Elles s’incrustent dans des interstices, surgissent des recoins et font craquer le bitume.

Elles ne sont ni sales, ni mauvaises.

Elles sont touffues, fantasques, poétiques, vertueuses…

LaGaleru devient l’antre de la nature et nous incite à voir et penser la ville autrement.

L’installation «CHAHUT – Quand ça pousse», des artistes Frédérique Dethier et Frédérique Michel, donne à nouveau droit de cité à ces plantes protectrices qui améliorent l’environnement et participent à la lutte contre le réchauffement climatique.

Alors ré-enchantons notre villes et nos trottoirs, participons, le 21 mars 2020, au Carnaval Touf’Ensemble et célébrons l’art populaire et le retour des touffes et des hérissons !

Le Carnaval Touf’Ensemble

Le Carnaval Touf’Ensemble est organisé par deux associations des jardins partagés de la ville de Fontenay-sous-Bois, « La bêcheuse » et « les vergers de l’ilot. Ce carnaval est organisé pour défendre la biodiversité en ville et valoriser l’arrêt des pesticides.

Chahut [ʃay] :

Nom masculin 1821, Aussi appelé « P’tit tas » ou « Tiens-bon-d’sus ». Il constitue le moment le plus physique du carnaval. Les cuivres et les tambours remplacent les fifres et entament une chanson entraînante. Les premières lignes du carnaval se bloquent et retiennent les milliers de carnavaleux qui poussent et sautent.

Changer de regard :

Voir et penser la ville autrement. Donner à nouveau droit de cité à la plante protectrice, nourricière, qui améliore l’environnement et participe à la lutte contre le réchauffement climatique. Accepter sa fougue et son désordre.

Re-cycler :

Pour créer, regarder autour de soi, tout est déjà là, disponible, au rebus souvent.

Ré-utiliser, re-constituer, re-visiter, ré-inventer. Réduire notre empreinte joyeusement.

Création Citoyenne :

Tous créateurs, le carnaval rassemble, fédère depuis toujours. Il est multiforme, palpitant, toujours vivant, il incarne l’art populaire par excellence.

Alors ré-approprions-nous cette création festive.

Chahuter nos préjugés :

Un carnaval ancestral qui parle du retour de la nature, de sa capacité à ré-enchanter la ville et nous la rendre plus supportable et qui propose un autre regard sur ces herbes dites « mauvaises ».

À y regarder de plus près, on observe dans cette mer représentée, agitée par la tempête, évoquant notre situation actuelle, houleuse, les figures flottantes, caricaturées, des pays pollueurs jouant les  marionnettistes avec la nature.

Avec l’installation « Jeu de Massacre », l’artiste plasticienne Marie Uribe de la Palma s’inspire de grands archétypes populaires et de la symbolique de la grande vague de Kanagawa, d’Hokusai, pour témoigner des enjeux du réchauffement climatique et de la crise environnementale du XXIème siècle. Fonte des glaciers, montée des eaux, sécheresse, inondations, migration de populations… Dans ce jeu de massacre du climat, l’artiste Marie Uribe de la Palma saisit l’instant où la vague gigantesque menace d’engloutir l’humain vulnérable dont l’existence éphémère est soumise au bon vouloir de la nature toute puissante.

Ce projet prend encore plus de sens dans la crise sanitaire actuelle. Les remises en causes qui l’accompagnent  concernant notre modèle de société, nos modes de consommation mondialisés entraînent une prise de conscience à la fois collective et individuelle assez forte pour amener chacun à se questionner quant au sens à donner à la vie.

Qui:

Marie Uribe de la Palma est une artiste fontenaysienne.

De son premier cours aux Beaux-arts de Rennes à sa vie actuelle à Fontenay – sous – Bois,  Marie Uribe de la Palma  se consacre en premier lieu à la photographie. L’humain la fascine et elle souhaite partager sa vision du monde à travers ses portraits  qui racontent chacun une histoire singulière. Le street-art sera son premier vrai sujet d’étude photo. Marie Uribe de la Palma  est globetrotteuse. Dès que l’opportunité se présente elle visite la Turquie, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Sénégal, la Chine, la Thaïlande et Bali avant de s’installer un an et demi en Australie. Tous ces voyages la modèlent et appareil en main, elle documente son cheminement. Elle pose ensuite ses bagages à Paris où elle assiste durant 3 ans un photographe professionnel.

C’est sur les chemins de Compostelle, qu’elle découvre le vrai sens du mot « humanité ». Son chemin prend des allures de reportage, appareil et calepin en mains. Avec le décès de son père, un changement profond s’opère en elle. Marie Uribe de la Palma  commence à peindre des aquarelles tout d’abord puis, réalise plusieurs fresques en Inde et au Portugal.

Confortée dans ses envies, elle se donne alors deux années pour se perfectionner en peinture et se lancer professionnellement. Touche à tout, elle mélange broderie et peinture, s’initie à la linogravure, aux collages, travaille des sujets comme l’environnement, les migrants, l’humain et sa relation complexe à la nature sont au cœur de son œuvre. Elle réalise plusieurs expositions.

www.marieuribe.com

01 octobre – 06 décembre 2020 PROLONGATION

L’Esprit de la Terre entre dans LaGaleru.

Luc Arrignon et Tony Riga en créant l’installation « Esprits migrants dans la Mangrove et le Bozaka » puisent dans la profonde et riche spiritualité qui irrigue la culture guyanaise et malgache – pays d’origine des deux artistes –  pour tenter de percer les mystères du sacré, du sublime, de l’inexplicable et de l’invisible.

Quand la Terre meurtrie devient généreuse et nous rappelle d’où nous venons.

film/interview de l’exposition: https://www.youtube.com/watch?v=HSh84i0WTjk

Qui:

Luc Arrignon est peintre, sculpteur et plasticien

Tony Riga est créateur de costumes en défilés, sculpteur et plasticien

“ Tony Riga et Luc Arrignon sont deux des cinq membres du collectif PRÉSENCES MAGIQUES, dont la devise est “ De nos images, de nos doigts et de nos pinceaux, explorer les anciens chemins de magie afin d’en tracer de nouveaux ”.

Tony explore en partant de ses racines de Guyane, Luc en partant de son pays natal, Madagascar. Tous deux sont, peut-être comme nous tous, des migrants.

Deux mondes, celui de la mangrove de Guyane, et celui du bozaka, herbe de la brousse malgache, sont combinés par les deux artistes.